Inondations : Loire et Haute Loire s’organisent face aux dégats
Le 17 octobre 2024, un épisode cévenol a frappé de plein fouet les départements de la Loire, de la Haute-Loire, du Rhône et de l’Ardèche, laissant derrière lui une traînée de destruction et de désolation. Face à cette situation catastrophique, les présidents des départements touchés ont décidé de prendre les choses en main en adressant une lettre au Premier ministre. Leur demande ? Être exonérés des mesures prévues dans le projet de loi de finances 2025 pour pouvoir mieux soutenir les communes sinistrées. Dans leur courrier, ils évoquent non seulement les conséquences dévastatrices des inondations, mais aussi la situation financière déjà précaire de leurs collectivités. En effet, ces élus soulignent que la loi actuelle ne leur permet pas de gérer efficacement leurs dépenses, tout en constatant une diminution de leurs recettes. C’est dans ce contexte que la nécessité d’une exonération apparaît comme une mesure logique et essentielle pour répondre aux besoins urgents des sinistrés.
Les présidents des départements touchés, dont Georges Ziegler pour la Loire et Marie-Agnès Petit pour la Haute-Loire, insistent sur le fait que leurs collectivités, en tant que “collectivités de proximité par excellence”, ont un rôle crucial à jouer dans le processus de reconstruction qui s’annonce. Ils rappellent que les inondations ont eu un impact non seulement sur les particuliers et les entreprises, mais aussi sur les institutions départementales elles-mêmes. Marie-Agnès Petit a souligné que les dégâts dans la Haute-Loire pourraient atteindre entre 12 et 15 millions d’euros, une estimation qui pourrait encore augmenter avec l’expertise des ouvrages d’art. Ce chiffre illustre bien l’ampleur des dégâts et le défi colossal auquel ces départements doivent faire face. En effet, les élus craignent que, sans aide de l’État, ils ne soient pas en mesure de soutenir efficacement leurs communes, qui se tournent souvent vers eux en cas de besoin.
Le projet de loi de finances 2025, tel qu’il est actuellement conçu, pourrait aggraver la situation. Les présidents des départements expriment leurs inquiétudes quant à la façon dont les nouvelles mesures financières vont affecter leur capacité à équilibrer leurs budgets. Pour la Haute-Loire, par exemple, cela représenterait un prélèvement de 10 millions d’euros, une somme considérable qui ne fait qu’ajouter à la pression déjà ressentie. Les élus demandent donc une “exonération” pour leurs quatre départements, afin de disposer d’une marge de manœuvre et d’agir au plus près des besoins des sinistrés. Ils souhaitent ainsi renforcer la solidarité territoriale, qui est essentielle dans des moments aussi critiques. En somme, leur appel au Premier ministre n’est pas qu’une simple demande d’aide, mais une nécessité pour préserver le tissu social et économique de leurs territoires.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la Caisse centrale de réassurance (CCR) estime que les dégâts liés aux intempéries pourraient s’élever entre 350 et 420 millions d’euros à l’échelle nationale. Dans la Haute-Loire, des communes comme Brives-Charensac ont été particulièrement touchées, et bien que le régime des catastrophes naturelles puisse aider à couvrir une partie des frais, l’ampleur des destructions nécessite des mesures financières supplémentaires. Marie-Agnès Petit a également souligné que, malgré la gravité de la situation, il n’y a pas eu de blessés ni de décès, ce qui est un point positif dans ce contexte difficile. L’efficacité des services de secours et l’élan de solidarité observé dans les communautés sont des éléments encourageants, mais ils ne suffisent pas à compenser les pertes matérielles. Ainsi, les présidents de départements espèrent une réponse rapide de l’État lors des Assises des Départements de France, prévues du 13 au 15 novembre 2024, pour discuter des solutions possibles et des aides à mettre en place pour soutenir les territoires sinistrés.
En résumé, la situation actuelle dans la Loire et ses départements voisins est préoccupante, et les élus se battent pour obtenir l’aide nécessaire afin de faire face aux conséquences des inondations. Leur demande d’exonération du projet de loi de finances 2025 est à la fois légitime et urgente, car elle vise à garantir que les collectivités puissent continuer à jouer leur rôle de soutien auprès des communes et des habitants touchés par cette catastrophe naturelle. Alors que les chiffres des dégâts continuent d’augmenter, le besoin de solidarité et de soutien de l’État est plus crucial que jamais pour assurer une reconstruction efficace et pérenne.